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Cette Américaine réinvente les plus grands tubes en soutien à Gaza

Sara Trabi par Sara Trabi
13 juillet 2025
dans Analyses
Temps de lecture: 8 minutes

Par Sara Trabi, journaliste.

Assise devant son piano, dans son appartement new-yorkais, Leila Hegazy se filme sur son téléphone en reprenant des chansons de célèbres artistes telles que Beyoncé, Taylor Swift ou Amy Winehouse, mais ses paroles racontent une toute autre histoire. 

Photo : Leila Hegazy, Instagram

Née à New York, Leila Hegazy, 33 ans, est professeure de piano, chanteuse et mère de famille, d’origine égyptienne et italienne. Passionnée par la musique, elle a commencé à chanter très tôt, à l’âge de cinq ans. En 2015, elle a formé avec sa sœur le groupe Hegazy, après le décès de leur père égyptien. 

Surnommée « disruptor » ou « perturbatrice » sur les réseaux sociaux, Leila Hegazy apparaît paradoxalement paisible et souriante à l’écran, comme si son calme reflétait des années de désillusion dans un monde où elle se bat « contre le capitalisme et l’impérialisme occidental ». Elle n’hésite pas non plus à arborer un keffieh dans ses vidéos, ce symbole de soutien à la lutte palestinienne.

« Mon travail consiste à faire du bruit », raconte Leila Hegazy en plaisantant, à la fois parce qu’elle est chanteuse et parce qu’elle est peut-être aussi « un peu contestataire ». Aujourd’hui ses reprises font des millions de vues sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram et Tiktok.

En modifiant les paroles originales de certaines des plus célèbres chansons étasuniennes, Leila Hegazy dénonce les pratiques du gouvernement d’extrême-droite israélien sur les populations civiles à Gaza mais également l’ingérence des Etats-Unis dans cette guerre.

« Les taxes que je paye servent à tuer des gens », soupire-t-elle, avant de poursuivre : « Pourquoi personne ne s’en préoccupe ? Est-ce qu’ils voient les choses que je vois ? Nous regardons cela en direct depuis nos téléphones. Que se passe-t-il ? Qu’est-il arrivé à l’humanité ? »

Leila Hegazy utilise ses réseaux sociaux, tels qu’Instagram, Tiktok, et X (anciennement Twitter), notamment pour partager sa frustration à l’égard du traitement médiatique de la guerre à Gaza. Sur Instagram, elle partage des citations, des cartes, des photos et vidéos à ses plus de 72 000 abonnés. Sur Tiktok, elle partage exclusivement ses chansons, et tient à ce que sa parole et celle des autres soutiens à la Palestine ne soient pas censurées.

Sensibiliser par la musique

C’est la musique qui a aidé Leila Hegazy à canaliser sa déception et sa colère. C’est également la musique qui lui a donné une tribune pour s’exprimer et faire comprendre aux gens autour d’elle ce qui se passait à Gaza. « Je voulais que les gens autour de moi comprennent pourquoi nous sommes en train d’élever notre voix pour la Palestine », ajoute-t-elle. 

Mais alors comment les chansons d’Amy Winehouse, de Beyoncé ou de Taylor Swift ont-elles pu contribuer à sensibiliser le public sur la situation à Gaza ? 

« Plus c’est populaire, mieux c’est », répond la jeune femme, « c’est comme si on donnait une information au public de façon à ce qu’elle soit plus digeste pour eux. Au départ, ils ne réalisent pas ce qu’ils sont en train de voir, puis c’est comme une surprise pour eux [lorsqu’ils découvrent les paroles] ».

Lorsque Amy Winehouse chante « They tried to make me go to rehab, but I say no, no, no » (Ils ont essayé de me placer en désintox, mais j’ai dit non, non, non) dans Rehab (2006), Leila Hegazy écrit « We’re gonna free Palestine yeah, so let’s go go go » (On va libérer la Palestine, oui, alors allons-y, allons-y, allons-y) en imitant presque parfaitement le ton de Winehouse. 

Tandis que Beyoncé chante « Remember all those walls I built? Well, baby, they’re tumblin’ down » (Tu te souviens de ces murs que j’ai construit ? Eh bien bébé ils sont en train de s’écrouler) dans Halo (2008), la pianiste préfère « You see all those walls they built? We’re gonna bring them tumbling down » (Tu vois tous ces murs qu’ils construisent ? Nous allons les faire s’écrouler).

« Cela aide à garder certains mots, qui peuvent même s’appliquer à la situation en Palestine. C’est donc toujours reconnaissable. C’est comme si je ne partais pas de zéro. Je pars de la chanson, des paroles, de celles que l’on peut garder, et des rimes que l’on aime, pour que cela ressemble le plus possible à la chanson. C’est amusant ! »

« Shadowbanned »

Pour aider le public à mieux comprendre les paroles et leur contexte, Leila Hegazy place des émojis ou des petits commentaires entre parenthèses à côté de chaque phrase. Pour éviter la censure, communément appelée « shadow ban » en anglais, elle utilise des émojis tels que le drapeau israélien ou l’émoji pastèque, en référence au drapeau palestinien. 

Contrairement au bannissement classique où l’utilisateur est informé de sa suspension sur le réseau social, le « shadow ban », ou « bannissement furtif » en français, est une pratique servant à invisibiliser des internautes et utilisateurs de réseaux sociaux sans que ceux-ci n’en soient informés. Souvent utilisée sur les réseaux sociaux, cette pratique visent également à contrôler des comportements innapropriés ou enfreignant les règles déterminées par la plateforme. Les utilisateurs « shadowbanned » voient la visibilité de leur contenu diminuer, et sont moins susceptibles d’apparaître dans les résultats de recherche ou les suggestions. 

Récemment, de nombreux utilisateurs d’Instagram et Facebook, plateformes appartenant à la multinationale étasunienne Meta, ont été « shadowbanned » et censurés, pour avoir exprimé leur soutien à la cause palestinienne comme le rapporte l’ONG internationale de défense des droits humains, Human Rights Watch. 

« Ils ont supprimé une de mes vidéos, puis je l’ai remise en ligne. C’était une vidéo dans laquelle je parlais de l’armée israélienne. C’était une satire », se souvient Leila Hegazy sur Tiktok, un réseau social de partage de courtes vidéos. « Ils l’ont retirée en disant qu’elle était violente. Alors j’ai fait un recours et ils l’ont remise en ligne ».

Malgré des épisodes de « shadow ban » et de censure, les vidéos de Leila ont réussi à dominer l’algorithme des différentes plateformes de Meta. Les vidéos les plus appréciées sont ses reprises de la chanson Halo de Beyoncé et de Blank Space de Taylor Swift, qui atteignent toutes les deux près d’un million de « likes » rien que sur Instagram.

Un extrait du refrain de la chanson Rehab d’Amy Winehouse, modifié par Leila Hegazy :

« Alors allons-y, allons-y, allons-y.

Le génocide est mauvais, alors soyons camarades, 

Nous le savons, savons, savons,

Qui est colonisé et qui est le diable déguisé.

On va libérer la Palestine, oui,

Alors allons-y, allons-y, allons-y. 

On ne devrait pas financer la mort.

Vos colons sont la menace,

Vous ne faites rien d’autre, rien d’autre,

Que des discours.

On sait que l’ONU ne sert à rien.

On va libérer la Palestine, oui,

Alors allons-y, allons-y, allons-y. »

Traduction des paroles en français par Sara Trabi

Sous ses vidéos, la plupart des personnes complimentent la jeune femme et son talent : « Une voix absolument magnifique, et des paroles encore meilleures. Que Leila soit bénie », commente une internaute à propos de Leila Hegazy.

Depuis qu’elle s’est « défoulée » sur les réseaux sociaux, les courtes vidéos de Leila Hegazy ont été vues des millions de fois et ont attiré une communauté de personnes à la fois militantes et curieuses d’entendre de célèbres chansons parler de la Palestine. Sous l’une de ses reprises, Leila Hegazy a écrit: « Merci pour cela, je ne peux pas croire qu’il ait fallu un génocide pour que je me mette à écrire tous les jours, mais voilà où nous en sommes. »

La jeune professeure de piano n’hésite pas non plus à reprendre des chansons d’artistes de confession juive, tel que le célèbre titre de Leonard Cohen, Hallelujah (1984). Cette reprise, qui a fait un léger « buzz » sur X, lui a valu pas mal de critiques.

« On m’a insultée, les gens ont été très méchants avec moi et m’ont dit que je m’appropriais leur culture, ce qui est hystérique ! », s’exclame-t-elle : « Je ne pense pas qu’ils réalisent que Leonard Cohen a appris plus tard dans sa vie ce qu’il soutenait vraiment, et qu’il n’aurait probablement pas soutenu ce qui se passe aujourd’hui ». 

Canadien de confession juive, Leonard Cohen a donné plusieurs concerts en Israël, notamment en octobre 1973. Il a écrit la chanson Lover, Lover, Lover dont les paroles étaient initialement : « Je suis descendu dans le désert pour aider mes frères au combat » alors qu’il était dans le Sinaï pour soutenir les troupes israéliennes face à l’armée égyptienne lors de la guerre du Kippour. Le chanteur compositeur a ensuite modifier les paroles en « Je suis descendu dans le désert pour regarder les enfants se battre ». 

Auteur/autrice

  • Sara Trabi
    Sara Trabi

    Sara Trabi est journaliste indépendante.

Tags: ArtsEtats-Unis

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